Franprix : encore plus de proximité ! - Article archivé
Intégrée au Groupe Casino depuis 1998, l’enseigne Franprix, qui dispose de plus de 800 magasins dans toute la France, se positionne sur le commerce alimentaire de proximité.
Le concept a connu des innovations significatives en 2015 avec “Mandarine” et une offre de nouveaux produits et services. De nouvelles évolutions, deux ans plus tard, donnent naissance à “Mandarine Vitaminée”, un concept qui répond encore plus aux nouvelles tendances de consommation des Français : snacking, achats en vrac, produits bio, espace déjeuner. L’enseigne a d’ailleurs été désignée “Entreprise cross canal de l’Année” par les Trophées LSA.
Franprix, c’est bien sûr aussi l’histoire de commerçants qui travaillent au quotidien pour accueillir leurs clients et les accompagner dans l’utilisation des services ou le choix des produits. Nous avons rencontré Annabelle Lambert, jeune franchisée de 36 ans, qui a ouvert récemment un magasin à Gennevilliers (92). Elle nous présente son parcours et nous explique son choix pour la franchise Franprix, dans le cadre de sa reconversion professionnelle.
Annabelle Lambert est franchisée Franprix depuis un peu plus d’un an dans un nouvel « éco-quartier » de Gennevilliers (92). Une réorientation professionnelle mûrement réfléchie au fil des mois, dont elle nous explique le cheminement.
Rezo : Quel est votre parcours professionnel ?
Annabelle Lambert : Diplômée d’un BTS Commerce International et d’une école de commerce en 2005 (AUDEN- CIA), j’ai commencé tôt à travailler et à découvrir le monde de l’entreprise au cours de nombreux stages dans des fonctions marketing et commerciales, dans des univers très différents. J’ai décroché mon premier emploi dans le secteur du conseil en informatique, un milieu que je méconnaissais. Pendant près de 8 ans, j’ai gravi les échelons des fonctions commerciales auprès de clients Grands Comptes banques et assurances : Ingénieur d’Affaires, Responsable Grands Comptes, Direction Commerciale.
À partir de 2010, j’ai endossé le rôle d’intrapreneur : j’ai eu à créer de nouvelles entités /activités ex nihilo, en étant garante du bon recrutement, de la formation et de l’animation des équipes que je supervisais, tout en ayant la responsabilité de mes résultats financiers. Après un licenciement subi, j’ai décidé de créer ma propre structure et devenir mon propre patron. J’ai pris le goût du pilotage d’activité, de la prise de décision mais je restais frustrée de ne pas avoir la latitude totale sur mes activités. Mon conjoint a complètement appuyé cette initiative.
Rezo : Pourquoi la franchise ?
Annabelle Lambert : Sans idée novatrice, nous nous somme s naturellement tournés vers la franchise, qui permet de décliner un business model éprouvé, en garantissant une formation et un suivi du projet. Comme il s’agissait d’une réorientation complète et d’une vraie prise de risque, à la fois professionnelle et financière (ni mon conjoint ni moi n’avions d’expérience dans ce métier et l’investissement initial est assez élevé), la franchise nous a paru le plus sécurisant. Nous avons passé près de 16 mois avec un premier franchiseur, qui s’est peu impliqué dans notre recherche de locaux, par manque de moyen et de recul sur le marché francilien. Une année très enrichissante, pleine d’enseignements, qui a mis notre organisation, nos capacités d’apprentissage et notre motivation à l’épreuve !
En mai 2015, nous avons rencontré la Direction de l’Expansion Franprix du Groupe Casino, avec qui nous avons longuement échangé et avons eu un coup de cœur pour le nouveau concept Mandarine. Le client était au cœur des problématiques, beaucoup de services innovants étaient proposés et le concept magasin très attractif. Très rapidement, nous nous sommes rendus compte de leur très bon niveau d’écoute, de l’expertise de leurs équipes sur toutes les phases projet : de nombreux locaux proposés, un accompagnement rapproché sur les phases de négociation, une période de formation magasin, la mise en relation avec d’autres franchisés pour échanger, des recommandations précises sur toutes les étapes de travaux et d’aménagement du magasin… en nous laissant le dernier mot, respectant notre rôle de chef d’entreprise.
Rezo : Quels sont les avantages de ce système entrepreneurial ?
Annabelle Lambert : Ce système a de multiples avantages : nous sommes de véritables chefs d’entreprise, en charge du recrutement de nos équipes, garant de notre résultat tout en nous appuyant sur un cadre déjà normé et des process éprouvés. Nous bénéficions d’une image de marque forte, d’une organisation efficace et de moyens globaux d’une grande entreprise (logistique, informatique, référencement de fournisseurs, études de marché, sélection des gammes produits, cartes de fidélité, création et distribution de catalogues réguliers) et de fortes marges de négociation (locaux, fournisseurs, etc).
Rezo : Pourquoi avoir choisi le commerce alimentaire ?
Annabelle Lambert : Epicuriens dans l’âme, nous nous sommes dirigés vers la distribution alimentaire qui nous paraissait le plus facile d’accès : nous étions des clients convaincus depuis des années des supérettes ! Nous avions une idée claire de nos attentes en tant que consommateurs et des pistes d’amélioration dans ce secteur ultra-concurrentiel, en pleine mutation. Nous avions également à cœur d’être au plus près de nos clients, de les connaître, tisser une relation de confiance, avoir leur retour, et voir le fruit de notre travail, le commerce de proximité (vs les hyper) nous paraissait le plus adapté à nos attentes.
Rezo : Qu’en est-il de la relation avec les clients ?
Annabelle Lambert : Notre raison de vivre ! Nous voyons certains de nos clients plusieurs fois par jour. Nous les connaissons, ils nous font des retours, remarques, propositions d’amélioration. C’est une motivation forte pour nous de travailler pour leur satisfaction et leur faciliter la vie au quotidien.
Rezo : Que diriez-vous de la formation et de l’animation apportées par votre franchiseur ?
Annabelle Lambert : Elles sont très bonnes. Nous avons été accompagnés à toutes les phases du projet (choix du local, travaux, implantation, suivi opérationnel une fois le magasin ouvert). Nous avons été formés lors de la période d’immersion en magasin école. Beaucoup d’outils sont à notre disposition pour piloter notre activité. Ils s’adaptent à notre niveau d’expertise et à nos besoins. Les équipes sont très à l’écoute de nos demandes, questions au quotidien et réactives dans les solutions à nous proposer.
Rezo : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer en franchise, dans ce type d’activité ?
Annabelle Lambert : La franchise n’ôte en aucune manière la prise de risque entrepreneuriale et financière ! Une préparation méticuleuse est la meilleure garantie de succès. Avant de se lancer, il faut être conscient de l’importance de l’investissement personnel et des conséquences sur sa vie familiale. Ce projet a nécessité de longs mois de travail préliminaire et de formation personnelle : stages d’immersion pour bien comprendre le métier au quotidien, rencontre avec des franchisés, discussions avec des experts (agents immobiliers, courtiers, avocats, banques, experts-comptables) et mise au point très complète du projet (choix de l’enseigne, étude de marché, zone de chalandise, etc.) et du business plan.
L’accompagnement de la franchise est un plus, mais il ne faut pas oublier que vous êtes le chef d’entreprise et le seul responsable du succès (ou non) de votre projet. Nous ne pouvons pas tout savoir faire, il est donc essentiel de s’entourer d’experts afin d’être conseillés et de gagner du temps en pertinence dans la prise de décisions importantes. Ce sont des investissements indispensables, à bien prévoir dans votre business plan, mais qui sont les garde-fous de décisions hâtives ou de pertes de temps inutiles (le temps de la montée en compétence).
Ce métier demande également de nombreuses heures de présence en magasin, il est important d’échanger longuement avec sa famille et ses proches pour anticiper le changement de rythme de vie, et être soutenue !
